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Les pièges d’une nouvelle force multinationale en Haïti

today9 octobre 2023 228 1 17 5

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    Les pièges d’une nouvelle force multinationale en Haïti Haiti Inter

Une force militaire internationale sera envoyée en Haïti afin, dit-on, de combattre les violences dues aux gangs et restaurer la sécurité dans le pays. Et c’est le Kenya qui vient à la rescousse en prenant la tête de cette nouvelle mission. Pour cette intervention en Haïti, les candidats manquent à l’appel. Les États-Unis se refusent d’envoyer leurs propres troupes sur le terrain pour éviter de rappeler leur occupation agressive et brutale du pays.

Il est important de rappeler que c’est une mission internationale non onusienne conduite par le Kenya, c’est-a-dire une mission qui a l’aval de l’ONU mais sans être une mission onusienne ! Ses actions ne seront donc pas contrôlées sachant que policiers et militaires kényans sont souvent accusés d’abus et de violence. Si l’ONU et les grandes puissances comme les États-Unis ne veulent pas s’engager dans cette mission, il y a de quoi se poser des questions. Ils ne veulent donc pas être tenus responsables en cas d’échec. Où est donc le sérieux et la crédibilité d’une telle mission quand ceux qui la réclament refusent d’y prendre part?

Cette énième mission de paix risque d’être un piège à cons.

Écrit par Haïti Inter

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Commentaires (1)

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  1. Jean Changla Valmont on 5 novembre 2023

    Bonjour Haiti Inter,

    Je vous remercie grandement pour cette analyse très pertinente concernant l’envoie de troupes kényannes dans le cadre de cette hypothétique mission militaire en Terre Dessalinienne. En effet, il y a terriblement matière à s’interroger sur les motivations réelles des « gendarmes du monde » quand à la prise de cette résolution. Pourquoi des kényans ? Pourquoi autant de mystères orchestrés au point de vouloir faire un enfant dans le dos au Parlement de ce pays d’Afrique de l’ouest en proie lui-même à ses propres réalités et difficultés conjoncturelles. Et pourquoi pas des « petits hommes verts » tant qu’on y est ? Puisque la dite résolution paraît émaner des très hautes sphères pour ne pas dire tout droit des tréfonds de l’espace !

    Après que la colonisation fût arrivée au bout de sa logique, on inventa la néo-colonisation, puis l’hyper-colonisation.

    De quel autre préfixe, suis-je tenté de demander, cherche-t-on à affubler ce mot oh combien malveillant pour continuer à maintenir la Première République Noire et son peuple résistant multi-séculaire, indomptable et récalcitrant à mort, en état de captivité ?

    Sur ces hommes et femmes sans défense ni secours, ni recours, laissés pour compte et lâchés pour contentieux jamais réglés sur un bout d’île à la dérive en pleine Mer Caraïbe, on a même essayé, soit dit en passant, entre autre régime néo-diabolicum, la papadocratie et son makoutisme sanguinaire, la tetkalocratie rose et son bandilégalisme cleptomaniaque. Même pas mal ! Les Haïtiens demeurent là ! Plus raides qu’une queue de macaque.

    Laissez-moi donc le plaisir de les imaginer à mon tour et avec un régal déployé, ces « rois du monde », rageant ulcéreusement et jappant du haut de leur trône onusien :

    – Ah, ces satanés haïtiens qui pataugent voilà des lustres dans leur puante boue, grouillant tels des vermisseaux carnavalesques à même leur putain de « shit hole country »… Mais fiche qu’ils peuvent être coriaces ces « sons of the bitch ». CHiiier !!!

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