Art populaire

Katherine Dunham et Haïti

today4 décembre 2020 576 1

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Katherine Dunham, la papesse de la danse moderne afro, a trouvé en Haïti sa patrie d’adoption. En 1935, elle se rend dans les Antilles et les Caraïbes pour étudier les danses traditionnelles de la région.

Ce travail de terrain commence en Jamaïque, où elle est restée plusieurs mois, puis elle se rend en Martinique et à Trinité-et-Tobago pour de courts séjours. Au début de l’année 1936, elle débarque en Haïti et tombe tout de suite sous le charme de ce pays. Ce sera le premier d’une longue série de séjours en Haïti tout au long de sa vie. Elle y fait l’acquisition de l’Habitation Leclerc, une maison qui appartenait autrefois à Pauline Bonaparte, la femme de Napoléon Bonaparte avant la révolte des esclaves.

En Haïti, Dunham enquête sur les rituels vaudou et sur la danse des initiés. Après de longues années de recherche et d’initiation, elle est devenue manbo, prêtresse vaudou.

Elle se lie également d’amitié avec Dumarsais Estimé, président d’Haïti entre 1949 et 1950. Elle lui apporte son soutien lorsque celui-ci, victime d’un coup d’État, est forcé de s’exiler en Jamaïque.

De ses nombreuses recherches sur Haïti, la danseuse publie en 1974 un livre intitulé “Dances Of Haiti”.

En 1992, alors âgée de 82 ans, Katherine Dunham entame une grève de la faim pour protester contre le mauvais traitement des réfugiés haïtiens aux États-Unis.

Écrit par Haïti Inter

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