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Le direct Haiti Inter, l'expérience musicale
Guy Durosier, la voix d'Haïti haitiinter
Guy Durosier, né en 1931 à Port-au-Prince, Haïti, a grandi dans le quartier de Bel-Air, un lieu qui a longtemps été un incubateur d’artistes haïtiens avant de sombrer dans la violence des décennies plus tard. Dès son enfance, Durosier a démontré un talent exceptionnel pour la musique. À l’âge de sept ans, il jouait déjà de la flûte, sans aucune formation formelle. Il doit une partie de ce talent précoce à sa mère, professeur de musique et de chant. Il a ensuite fréquenté l’école Saint-Louis de Gonzague, où il a impressionné ses enseignants par ses compétences musicales et a été intégré à la chorale de l’école. Dès l’âge de dix ans, il maîtrisait déjà la clarinette au sein de la fanfare de l’école.
À seize ans, en 1947, Durosier entame sa carrière professionnelle au sein de l’Orchestre d’Issa El Saieh, l’une des formations les plus renommées de l’époque. Il collabore avec des artistes haïtiens de renom tels que Joe Trouillot, Michel Desgrottes et le légendaire tambourinaire Ti Roro. Au fil des années, il performe également aux côtés de musiciens étrangers comme Bud Johnson et Bebo Valdés. Durosier s’illustre non seulement en Haïti, mais aussi sur des scènes internationales prestigieuses telles que le Carnegie Hall et le Lincoln Center à New York, portant haut les couleurs d’Haïti.
Sa carrière est marquée par une discographie impressionnante de plus de 45 albums, dont des classiques comme « Courrier d’Haïti » et « Caprices d’Haïti ». En 1997, il sort « Réminiscences haïtiennes », un hommage poignant à son pays natal. Cet album contient le titre « Haïti c’est toi que je préfère », enregistré initialement en 1970, est l’une des plus belles déclarations d’amour à Haïti.
Durosier était aussi un artiste engagé. Son titre « Non » rend hommage à Martin Luther King et dénonce l’injustice raciale en Amérique. Toutefois, il était également capable de chanter des compositions plus légères, démontrant ainsi une grande polyvalence artistique. Sa chanson d’amour « Ma brune » en est un parfait exemple.
Malgré son succès, la carrière de Durosier n’a pas été sans controverse. En 1971, il chante aux funérailles du dictateur François Duvalier, un acte qui lui vaut des critiques sévères de ses compatriotes. Durosier expliquera plus tard qu’il n’avait pas le choix et que le texte lui avait été imposé. Malgré cet épisode, il continue à chanter son amour pour Haïti et à promouvoir la culture haïtienne à l’international.
Guy Durosier décède le 19 août 1999 à Bothell, Washington, des suites d’un cancer du poumon. Bien qu’il ait passé de nombreuses années à l’étranger, son héritage musical et son amour indéfectible pour Haïti ont marqué des générations. Son œuvre reste intemporelle, et son influence perdure, inspirant de nouveaux talents haïtiens à aimer et à célébrer leur pays à travers la musique.
Écrit par Tcheïta Vital
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Roody Barthelemy on 11 juillet 2020
Oh, que de souvenirs, que d’admirations à l’endroit de ma station préférée et à l’icône artistique qu’était Mr. Durosier à la fois. Merci de cette délicieuse tranche d’art musical, de culture et d’histoire. J’ai savouré du début à la fin.
Taya on 7 juillet 2020
J’aime cette émission !
Merci beaucoup.
Pierre louis eder on 5 juillet 2022
Est ce que je peux entendre cette chanson de guy le titre est gabeli svp
TOUSSAINT Hervens on 19 juin 2024
Merci pour cette émission, merci pour tes émissions. Merci pour ces contenus inédits. Je vous aime Haïti Inter et sachez aussi que grâce à vous la flamme de mon amour pour Haïti s’entretient.