Listeners:
Top listeners:
Le direct Haiti Inter, l'expérience musicale
Face à la brutalité et à la déshumanisation du système esclavagiste à Saint-Domingue, les esclaves prenaient souvent la fuite. Un esclave qui fuit la propriété de son maître était un nègre marron.
Le fugitif se cache souvent dans des lieux inaccessibles pour survivre ou organiser la résistance.
Phénomène très répandu en Amérique et dans les Antilles, les marrons parvenaient parfois à se regrouper en de véritables communautés clandestines.
Selon le Code noir, le marronnage est puni par la mutilation puis par la mort à la troisième récidive.
Les annonces de fuite publiées dans dans les journaux de la colonie présentaient l’esclave comme un simple objet perdu ou un animal égaré.
Les maîtres pouvaient aussi engager des chasseurs d’esclaves qui ramenaient alors au maître une oreille et une main du fugitif après l’avoir exécuté. Et quand on attrapait un marron vivant, on lui coupait le tendon d’Achille afin qu’il ne puisse plus courir. D’autres punitions pouvaient être infligées comme par exemple le marquage de la fleur de lys à l’épaule.
Emprunté à l’espagnol, le terme « marron » qualifiait le retour d’animaux domestiques à l’état sauvage. À partir de 1540, ce mot va désigner les esclaves fugitifs.
L’un des plus célèbres marrons de l’histoire est François Mackandal, précurseur de la révolution de Saint-Domingue.
Face à la brutalité et à la déshumanisation du système esclavagiste, le « marronnage » était une forme de résistance pratiquée par des hommes et des femmes qui préférait la clandestinité à la soumission.
En 1967 le sculpteur Albert Mangonès réalise une sculpture en bronze baptisée « Marron Inconnu » en hommage à ces martyres de la liberté.
Cette œuvre mondialement connue trône encore aujourd’hui au Champ de Mars à Port-au-Prince.
Écrit par Haïti Inter
Esclavage Histoire d'Haïti marron
HAITIINTER.COM © TOUS DROITS RÉSERVÉS.
Commentaires (0)