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Le direct Haiti Inter, l'expérience musicale
Qui pour sortir Haïti de la crise? Guy Ferolus
Ariel Henry démissionne en laissant derrière lui un bilan macabre. Assassinat, kidnapping, renforcement des gangs, corruption et le chaos total dans le pays. Le premier ministre avait pris le pouvoir après l’assassinat du président Jovenel Moise dans des conditions obscures. Aujourd’hui, Ariel Henry part comme il est arrivé: dans la tourmente et la précipitation.
A Porto Rico où il se cache depuis qu’il est empêché de remettre les pieds sur le sol national, Ariel Henry est contraint de démissionner. À présent, ses maîtres les américains semblent le traiter comme un paquet de chips périmé.
Qui pour remplacer Ariel Henry? Un conseil présidentiel doit être nommé. Les tractations commencent. Les rapaces de la politicaillerie haïtienne sortent du bois. Les Phtkistes-Jovenelistes, ces artisans du chaos, la famille naturelle d’Ariel Henry vont sans doute essayer de se refaire une jeunesse. Guy Philippe le révolutionnaire en carton est timide, lui qui voulait résoudre le problème des gangs en quelques jours. Voilà que le premier des chefs de gangs a pris la fuite, où est passé le révolutionnaire? Pourquoi ne prend-il pas le pouvoir? Mais il préfère faire des promesses, mais des moindres: il veut amnistier les gangs. Oh qu’est-ce qu’il est généreux ce Guy Philippe? Il veut tout pardonner. Les vols, les viols, les assassinats et les kidnappings. Au diable la justice!
Et Jean Charles Moïses, le chansonnier national, pourquoi ne profite-t-il pas de ce vide pour prendre le pouvoir. Peut-être qu’il a besoin d’être sur le dos de quelqu’un pour se sentir à la hauteur…
Dans les médias occidentaux, ça y est! On recommence à parler d’Haïti. Partout et en boucle! Le chef des gangs, Barbecue, est sur toutes les chaînes d’infos, c’est la star du moment. Les journalistes se l’arrachent. Eh bien oui, c’est plus facile de montrer Barbecue et ses sbires que de parler du soutien du Core group et des Américains au nouveau visage du PHTK incarné par Ariel Henry.
Sinon, le président du Salvador Nayib Bukele qui a mis KO les gangs dans son pays (avec des méthodes pas toujours conventionnelles) a proposé de « résoudre » le problème en Haïti. Il y a encore cinq ans, le Salvador était considéré comme le pays le plus dangereux du monde en proie aux lois des « maras », des gangs criminels qui pratiquaient l’extorsion et terrorisaient la population. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, la criminalité s’est effondrée et le Salvador se targue d’être le pays plus sûr d’Amérique latine.
Mais les américains ne semblent pas être intéressés par cette main tendue Bukele. Oui, je dis bien les Américains parce que ce sont eux les vrais maîtres du jeu. D’ailleurs, ils ont donné un ultimatum de 48h aux acteurs politiques haïtiens pour nommer un conseil présidentiel. Sinon, ils vont sûrement en imposer un.
Dans l’attente d’un dénouement rapide, le peuple haïtien est laissé pour compte, ne sachant à quel saint se vouer. On peut se demander quelle a été la mission réelle d’Ariel Henry et pour qui travaillait-il? Une chose est sûre, dans ce spectacle du grand n’importe quoi, les seuls qui applaudissent sont les vautours de la politique haïtienne, prêts à se repaître de la moindre miette de pouvoir laissée vacant.
Écrit par Guy Ferolus
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